Le vendredi 26 janvier 2024, s'est tenue l'Assemblée Générale du CDOS du Nord, en cette Année Olympique et la dernière avant l'Assemblée Générale élective en 2025. Jean Cosléou, son Président, vous présente son rapport moral.

"Mesdames, Messieurs, Bienvenue à notre assemblée générale annuelle.

Avant tout, je souhaite saluer les personnalités qui assistent à cette assemblée :

• Olivier COTTET, Directeur académique des services départementaux de l'Éducation nationale du Nord, j’en profite pour saluer Patrick PIRET, Responsable du Service Départemental à la Jeunesse, à l’Engagement et aux Sports
• Jean ROZENTHAL, Responsable du service des sports au Conseil départemental du Nord, qui représente François-Xavier CADART qui vous prie de l’excuser, Monsieur Cadart a été tout récemment nommé Vice-président aux Sports et à la vie associative par Monsieur Poiret, Président du Conseil départemental du Nord
• François COQUILLAT, Président du CROS des Hauts de France
• Mireille JEAN, Directrice des Archives départementales du Nord
• Les représentants des villes Terre de Jeux 2024 :
  • Yohan Hochedez Conseiller délégué aux sports de la ville de Wallers-Arenberg,
  • Benoit Tailliez, de la direction sport et vie associative de la ville d’Anzin

Je vous fais part des regrets et des excuses de personnes qui ne peuvent se joindre à nous :

• Didier ELLART, Adjoint au Maire de Marcq-en-Barœul, président de la commission Sport santé de l’Association Nationale Des Élus en charge du Sport, représentant du Président de l’Association des maires du Nord pour le champ du sport
• Stephan VERIN, Secrétaire Général du pôle de compétitivité Euramaterials
• André LECLERCQ, Président Cercle Français Pierre de Coubertin
• Mes amis présidents des CDOS des Hauts-de-France : Bruno PIECKOWIAK, du Pas de Calais, Jean-Claude LAVERNHE de l’Oise, Philippe CALMUS de l’Aisne, et j’ai une pensée toute particulière pour Marcel GLAVIEUX de la Somme qui a été renversé par une voiture lundi dernier et qui est sérieusement blessé

Et enfin je veux vous remercier, vous les représentants des comités sportifs, d’assister une nouvelle fois à cette assemblée générale.

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Avant d’entamer le rapport moral, je vous invite à marquer quelques instants de recueillement pour celles et ceux qui nous ont quittés depuis notre dernière Assemblée générale, avec une pensée particulière pour deux personnalités proches du CDOS.

Philippe Hornain (décédé le lundi 28 juillet 2023, à l’âge de 60 ans), ancien président du Comité départemental de Pêche au coup du Nord, est décédé l’été dernier. S’il n’a pas été membre du CDOS, il a été administrateur du CROS du Nord Pas de Calais. Il a été un fidèle partenaire de l’événement bisannuel Natur’Sport organisé par le Conseil départemental et le CDOS.

Georges Lagache (décédé le lundi 19 juin 2023, il avait 99 ans) : 
Lors de la célébration des 30 ans du CDOS en 2006, Jean-Pierre Roussel écrit : "Fidèle parmi les fidèles. Sa gentillesse, son dévouement fait de lui un grand dirigeant du Sport Français". Tout est dit, ou presque !

Georges était d’abord un basketteur acharné depuis presque toujours, en tant que joueur, puis dirigeant. La FFBB lui a remis ses plus grandes distinctions.

Il a rejoint le CDOS lors de l'olympiade 1984 - 1988, et Jean-Pierre Roussel, qui venait de prendre la présidence, lui a accordé tout de suite sa confiance en le nommant Trésorier Général. Dès l'olympiade suivante, Georges devient Vice-président du CDOS jusqu'en janvier 2005. En 2005, est créé un Comité des sages pour mettre à l'honneur les "anciens", pour continuer à bénéficier de leur expertise, et disons-le avec tout le respect qui soit, pour rajeunir les élus ! Ces arguments ont porté, et c'est avec humilité, sagesse, bienveillance que Georges (mais aussi Robert Boet, Serge Sellers et Gérard Leblanc) a accepté de faire partie de ce Comité des Sages. Quand on connait son parcours, quel exemple !

Georges était la gentillesse incarnée. Il ne manquait jamais une AG du CDOS, toujours accompagné par son épouse, décédée il y a deux ans. En les voyant tous les deux à chaque événement du CDOS, on avait vraiment le sentiment d'un couple soudé, un vrai binôme. Georges n’a jamais manqué au CDOS. Au CDOS de ne jamais manquer de rappeler à ses membres et à tout le mouvement sportif nordiste combien il a été un ami fidèle et dévoué.

Et à évoquer Madame Lagache, j’ai aussi une pensée pour Madame Françoise Bacquaert qui est partie aussi en fin d’année. Elle était l’épouse de Simon Bacquaert qui lui aussi a été longtemps Vice-président du CDOS.

A Georges et Philippe qui se sont mis au service du mouvement sportif départemental et à qui je souhaitais rendre hommage, je veux associer toutes celles et tous ceux qui, dans nos comités, nos clubs ou nos familles, ont œuvré autour de nous, avec nous pour le développement du sport, notre passion commune et quelquefois excessive pour nos proches, et qui nous ont quittés cette année.

Je vous invite à tenir un moment de silence en leur mémoire.

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2024 va être une année extra-ordinaire ! Vous vous rendez compte : les Jeux chez nous !

Alors je souhaite à toutes et tous, à vos comités, vos clubs, vos adhérents, de profiter de cette fête, de célébrer pleinement et avec le plus grand nombre le sport et l’olympisme, les valeurs qu’il porte, de voir se réaliser vos rêves personnels, associatifs et sportifs, et tout cela en pleine santé pour vous et vos proches.

Les Jeux chez nous disais-je ! Enfin ! Car on s’y prépare depuis septembre 2017.

Le CDOS est en effet pleinement engagé pour cet événement unique depuis plusieurs années, car une de nos missions est de mettre en œuvre localement les programmes développés par Paris 2024, de faire participer notre département à la réussite de Paris 2024.

 Que d’événements à venir et à célébrer dans les 6-7 prochains mois, beaucoup d’entre eux dans le Nord :

Célébration lors des Jeux olympiques et paralympiques cet été, avec le basket puis le hand au Stade Pierre Mauroy. Dans 6 mois jour pour jour, le 26 juillet, s’ouvrirons les Jeux ; un mois après, le 28 aout, ce sera au tour des Jeux paralympiques. Ce sera la fête partout, à Dunkerque et Valenciennes qui auront une fan zone « Club France » pendant toute la quinzaine olympique, autour du Stade Pierre Maurois bien évidemment et dans les villes de la Métropole lilloise.

Certains pourront en être. Je pense en particulier aux quelque 200 jeunes que nous allons accompagner le 9 aout au Stade de France pour suivre les épreuves d’athlétisme. Ces jeunes, issus de centres de loisirs du département, ont été tirés au sort lors des manifestations « Le Nord fait ses Jeux » co-organisées avec et sous l’égide du Conseil départemental. Cela fait 3 ans maintenant que ces manifestations sont organisées, plusieurs fois par an, et chaque fois entre 120 et 250 jeunes ont participé à ces événements, et à chaque fois entre 12 et 50 jeunes ont été sélectionnés. Merci à la vingtaine de comités qui se sont impliqués pour faire découvrir leur sport à ces 500 jeunes en 2023. Une ultime sélection va avoir lieu pendant les vacances de Printemps.

Et bien sûr nous aurons à célébrer nos sportifs et parasportifs nordistes. Sans oublier les officiels, les juges, qui vont garantir la bonne tenue de toutes ces compétitions. Certains sont déjà connus, d’autres vont l’être dans les prochaines semaines. N’oubliez pas de nous communiquer leurs noms pour qu’on les mette en valeur sur notre site, sur les réseaux sociaux, sur Nordsport. J’en profite pour vous rappeler que, depuis plusieurs années, vous avez la possibilité de publier des articles sur ce média en ligne. NordSport a un taux d’audience digne des plus grandes villes, et en 2023 il a même augmenté de plus de 5%, c’est déjà un effet JO qui va bien sûr perdurer. N’hésitez pas à en user, profitez de ce média pour vous faire connaître.

L’été aura bien commencé avec le passage de la flamme olympique le 2 juillet dans le Nord : cette flamme, c’est le principal trait d’union entre l’Antiquité et l’ère moderne, C’est d’ailleurs pour cela que depuis 1936, elle part d’Olympie ; c’est le seul symbole olympique qui est mis à la portée des populations, c’est l’annonce officielle des Jeux, c’est surtout un message de paix et d’amitié aux peuples.

Vous le savez sans doute, les rues de 7 villes du département seront parcourues par 100 éclaireurs, comme les dénomme Paris 2024, 100 éclaireurs qui se verront confier le flambeau pendant 200 mètres chacun, quelques minutes pour faire briller aux yeux de tous les Jeux et les valeurs de l’olympisme.

Il y aura le relais collectif à Lille, 24 handballeurs, des bénévoles, arbitres, joueurs et dirigeants, vont avoir la chance de porter la flamme. Ce choix est bien sûr symbolique puisque vont avoir lieu sur notre territoire les phases finales de ce sport. Ce sera surtout l’occasion de mettre en lumière le handball amateur qui le fait vivre sur le territoire.

Au CDOS, nous avons eu la très grande satisfaction d’apprendre il y a 10 jours que Jean-Pierre Guilbert, notre maître ès olympisme, fera partie de ces éclaireurs. C’est une légitime reconnaissance pour tout le travail accompli et, nous avons pu le constater sur France 3 récemment, une immense fierté pour lui car l’olympisme est sa passion depuis toujours.

Sa flamme, il la communique très largement. Le CDOS, à travers Jean-Pierre, s’est mis à la disposition des 7 villes pour participer à l’organisation des festivités qu’elles souhaitent mettre en place.

Le 25 aout, sera allumée la flamme paralympique à Valenciennes. Félicitations à Brigitte Drumez qui portera cette flamme. Brigitte est la Présidente de l’association « Des étoiles dans les yeux » qui est hébergée dans cette Maison du sport.

Pendant les 6 mois qui viennent, cette mobilisation pour célébrer les Jeux va s’accroitre dans les territoires.

En plus du Département, 133 villes, 9 intercommunalités, 1 pôle métropolitain et 1 SIVOM ont demandé la labellisation « Terre de Jeux 2024 ». Avec cet engagement des élus, plus des trois quarts de la population du département réside dans un territoire labellisé. Cela montre l’engouement que suscitent ces Jeux pour bénéficier de la dynamique positive des Jeux en amont de l’évènement, pour renforcer la place du sport et faire vivre les Jeux à leurs populations, mais également de co-construire l’héritage des Jeux dans les territoires.

Le CDOS accompagne ces collectivités dans cette dynamique au travers d’un réseau qu’il a initié en octobre 2021. Lors de réunions à Wallers, Gravelines, Petite Forêt et Villeneuve d’Ascq, pour ne parler que de l’année écoulée, nous avons pu échanger sur la vie du réseau, les informations concernant Paris 2024, mais également parler de l’actualité du sport, des dispositifs en cours, des outils existants, de manière à ce que les représentants de ces collectivités puissent en faire part à leurs clubs, les motiver voire les soutenir.

Que soit pour la logistique, la mise à disposition d’expositions, l’animation d’ateliers, nous accompagnons aussi les villes dans l’organisation d’événements, comme la Semaine Pierre de Coubertin à Wattignies les précurseurs, Douchy les Mines ou Bourbourg. Ce sont plusieurs milliers de personnes qui sont ainsi touchées.

Un énorme investissement est mené depuis de longues années et s’est amplifié en 2023 : il s’agit de la promotion des valeurs de l’olympisme à l’Ecole.

Les classes olympiques rencontrent toujours un beau succès, avec une toujours aussi belle implication de l’USEP, le récent engagement de l’UGSEL sur le secteur de Cambrai, et la volonté de la ville de Wallers-Arenberg de faire profiter 6 de ses classes de ce programme.

Nous incitons bien sûr, en lien étroit avec la Direction académique, à ce que les écoles, même si elles ne sont pas labellisées Génération 2024, à participer à la Semaine Olympique et Paralympique et à la Journée Olympique. Nous sommes acteurs aussi de ces deux événements : pour la SOP nous proposons des séances d’escrime à Saint Amand les Eaux et intervenons au Lycée Français de Bruxelles.

Pour la Journée Olympique, nous avons fait bénéficier 200 écoliers d’activités sportives et d’une exposition. Surtout, nous avons reconduit le quiz sportif, en fait 2 quiz un pour les CE1 CE2, CM1 et CM2. Ce sont 250 classes du département, soit environ 6250 enfants, qui ont participé. Les 10 premières classes de chaque niveau, CE et CM, ont été récompensées par une dotation en matériel sportif.

Dans la continuité, 112 autres classes qui ont participé au quiz ont pu découvrir une nouvelle activité sportive grâce à la participation de comités départementaux volontaires. Ces initiations se sont placées dans un dynamique de sport santé, on sait bien que c’est un sujet extrêmement prégnant dans notre région. J’y reviendrais dans quelques instants.

Au total ce sont donc plus 11 000 enfants qui ont été touchés par une de nos actions en milieu scolaire. Si on ajoute le Nord fait ses Jeux et les initiatives des villes, on n’est pas loin des 15 000. Cela montre notre réel engagement à mener des actions pour la jeunesse.

Dans le programme de Paris 2024, il y a le label Génération 2024, qui s’adresse à l’ensemble des établissements scolaires et de l’enseignement supérieur. En tant que promoteur local des programmes de Paris 2024, nous encourageons à la moindre occasion les établissements scolaires à obtenir le label Génération 2024, à participer à l’agenda olympique avec la Semaine olympique et paralympique et la Journée olympique. Nous avons répondu à l’invitation à participer à la commission de labellisation, nous avons proposé, avec le concours de la Direction académique des services départementaux de l’Académie de Lille, des projets pédagogiques innovants à leur exclusive attention. Certains vont aboutir en 2024.

Si on continue sur le secteur éducatif, nous avons renoué des liens avec l’Université de Lille. Nous avons organisé ensemble le premier colloque olympique et paralympique, sur le campus de la Cité scientifique à Villeneuve d’Ascq. Placé sous l’égide du Club France de l’Olympisme, ce colloque était consacré aux problématiques d’accessibilité au sport et à la dynamique autour de Paris 2024 et de ses trois labels : Génération 2024, Terre de Jeux 2024 et Impact 2024.

Un deuxième colloque est prévu le 15 février prochain. Il s’intitule : « Et demain les Jeux ? Impliquer, célébrer, hériter ».

C’est un vrai sujet dont il faut se préoccuper dès à présent. Il faut s’interroger sur l’après, sur l’héritage. Ce sujet s’anticipe et se prépare, car si on se penche dessus après les Jeux et constater ce qui va et ne va pas, ce sera trop tard. Il faut capitaliser sur les Jeux.

Ceci est partagé par l’ensemble des CROS et CDOS, j’en veux pour preuve l’échange que nous avons eu, François et moi, avec nos collègues de la Commission des Territoires du CNOSF en décembre dernier.

Nous espérons tous un succès de nos olympiens, et par effet d’entraînement un afflux d’adhérents dans les clubs à la rentrée de septembre. Ces derniers seront inévitablement confrontés à trois défis majeurs dans le cadre de l’héritage des JOP de Paris 2024 qui nécessiteront un appui et un accompagnement particulier, et bien sûr au préalable une anticipation de la part du CDOS :

1^er défi, l’accueil dans des équipements vieillissants et qui connaissent un contexte de saturation de leur usage par les clubs. Je serais très satisfait si on pouvait créer assez vite un groupe de travail réunissant l’Etat, le Département, les collectivités locales, pour optimiser l’utilisation des installations de l’éducation nationale en donnant, de manière automatique, la possibilité aux clubs de les utiliser en dehors du temps scolaire. Je sais que c’est un sujet relevant de la responsabilité des chefs d’établissement, il faut les associer à la réflexion.

2^e défi : L’encadrement salarié. Aura-t-on assez d’éducateurs sportifs suffisamment formés ? Comment générer des vocations ? La formation des encadrants, la professionnalisation des clubs et la pérennisation des emplois sont des enjeux majeurs pour le mouvement sportif fédéré.

3^e défi : le bénévolat : il faut redouter une crise du bénévolat après les JOP, avec plus d’arrêts et donc avec un besoin de renouvellement supérieur à celui connu par le passé. Je ne sais plus qui l’a dit, mais les bénévoles représentent le système sanguin du mouvement sportif. Ils sont essentiels, et nous ne devons pas négliger ce sujet si vital pour nos associations.

Mais vous le savez, nous travaillons depuis longtemps sur ces deux sujets, en essayant de vous aider à trouver des pistes. C’est avec cet objectif que nous avons organisé ces soirées avec la Fondation du Sport Français et le mouvement associatif sur le modèle économique, avec la Fédération Française du sport en entreprise sur l’accès aux entreprises pour diversifier vos publics.

Mieux accueillir, mieux fidéliser, c’est le sens du projet de recherche participative que nous avons initié avec l’Université de Lille et dont Pierre Markey va vous parler maintenant.

Intervention : cf fin du rapport moral

J’ai parlé de 3 défis, en fait quatre. Un 4^e enjeu n’est pas à oublier. Moins lié aux résultats des JO mais qui n’en demeure pas moins inéluctable, le défi environnemental, doit aussi être intégré dans les réflexions et les projets.

Une interrogation concernant l’héritage de Paris 2024 est le devenir de ces labels qui ont dynamisé le territoire et pour lesquels le CDOS s’est investi. On commence à en connaître les contours même si cela reste encore du domaine du vœu. On parle d’un legs, normal quand il s’agit d’un héritage ! Il s’agit aussi de consolider les communautés engagées derrière ces labels.

Les programmes d’éducation comme Génération 2024 et la Semaine Olympique et Paralympique seront eux aussi transmis au CNOSF, en lien avec le ministère de l’Education nationale, des Sports et des Jeux Olympiques et Paralympiques. Par voie de conséquence, le CDOS sera amené à continuer son activité avec et pour la jeunesse.

Le CNOSF, en lien avec le comité paralympique français et les fédérations, va aussi animer la communauté des 4,6 millions de membres du Club Paris 2024.

L’agence Nationale du Sport devrait assurer la continuité du label Terre de Jeux. J’espère que le CDOS aura toujours ce rôle d’animation. Il y a une réelle volonté des membres à faire perdurer le réseau « Terres de Jeux en Nord » au-delà des Jeux.

Certains programmes de Paris 2024 sont déjà pérennisés. Le Club inclusif a changé d’échelle en étant porté par le CPSF et le ministère des sports ; la stratégie « Bouger plus » a pris une autre dimension : le mantra « Bouger 30 minutes par jour » est devenu celui de la Grande cause Nationale, qui est dédiée au sport santé et au sport inclusif.

L'objectif principal est d'inciter les Françaises et les Français à pratiquer davantage d'activité physique, en particulier dans les clubs. Le Mouvement sportif se doit de faire vivre la Grande Cause Nationale sur tous les terrains, pour toutes et tous.

Avec l’ambition de promouvoir le marqueur des 30 minutes d’APS par jour, tous les 30 du mois les partenaires de la GCN2024 sont invités à organiser des animations physiques et sportives. Le CDOS du Nord va s’associer à cette démarche, et je vous invite, ainsi que vos clubs, à faire de même pour mobiliser le grand public et diffuser les messages de bonne pratique sur tout le territoire.

Le sport est source de bienfaits, et la Grande cause nationale est là pour le promouvoir. Encore faut-il qu’il soit réellement accessible, accessible à tous et surtout toutes, partout, pour tous, avec tous.

L’accès des femmes au sport est un enjeu fort. Elles ne représentent que 8 nordistes sur 100 actuellement en club. C’est pour cela que depuis 2013, le CDOS est engagé dans un programme de labellisation, appelé « Parité Sport », pour soutenir les clubs qui proposent des actions novatrices pour mieux accueillir les femmes. A ce jour 98 clubs, 11 en 2023, de 25 disciplines différentes ont été labellisés, plus de 14000 femmes ont été initiées et plus de la moitié a pris une licence.

La campagne 2024 est lancée, il est encore temps de mobiliser vos clubs, la date limite pour déposer les dossiers est le 31 mars. C’est à vous, comités départementaux, de motiver vos clubs en promouvant ce label auprès d’eux, merci par avance pour votre engagement.

Nous faisons un gros effort aussi pour permettre aux femmes d’accéder aux fonctions de dirigeantes. Suite à la formation d’une trentaine de femmes en 2022, elles ont souhaité continuer à échanger. Nous avons soutenu la création et l’animation d’un réseau de femmes dirigeantes. J’espère que certaines d’entre elles trouveront leur place au sein de vos comités lors des prochaines élections, et que vous alliez même les chercher.

Vous le savez, nous avons voulu donner une dimension européenne à cette problématique. Le projet SWOL arrive au bout de son programme. Un label européen a été créé pour les clubs qui voudraient suivre un cahier des charges et signer une charte d’engagement. Les derniers mois sont consacrés au déploiement de ce label.

Les personnes en situation de handicap sont elles aussi en quête d’accessibilité, d’offre de pratique, d’équipements adaptés. Le CDOS initie des rencontres avec les représentants des EPCI pour qu’elles s’imprègnent du sujet, sur la base de l’expérience de la Communauté de communes du Pays de Mormal. Cette initiative rentre dans le cadre du Schéma départemental d’amélioration de l’accessibilité des services publics, dont le CDOS est pilote pour le volet sport.

Nous avons lancé le 3 décembre, journée internationale des personnes handicapées, un appel à projets « Moi aussi, j’y serai », à destination des jeunes des clubs sportifs et associations sportives scolaires, jeunes qui mènent une action exemplaire en termes de cohésion sociale, d’inclusion ou de citoyenneté. Les lauréats auront des places pour assister aux Jeux paralympiques. Faites largement connaître ce dispositif engageant pour nos jeunes.

Quand on parle d’inclusion, le projet européen SWING s’est achevé en décembre 2023. Des échanges fructueux entre jeunes, une bande dessinée dont les idées ont été développées par les jeunes eux-mêmes et qui va être bientôt imprimée, bref une belle réussite qui laissera des traces positives chez les jeunes.

Le Pass’Sport a contribué à donner aux jeunes un accès aux clubs fédérés. Près de 60000 ont pu en bénéficier dans le Nord, qui est largement en tête des départements pour le nombre de Pass’Sports délivrés. Le CDOS du Nord a accompagné nombre de clubs souhaitant entrer dans le dispositif, de la simple information à l’inscription sur la plateforme Le Compte Asso. L’opération est reconduite en 2024, comme programme de la Grande Cause Nationale.

Le CDOS, clairement, est là pour vous accompagner au quotidien, pour le Pass’Sport et bien d’autres sujets. C’est pour cette raison que nous avons le service Guid’Asso. Nathalie est à votre disposition pour renseigner et accompagner les dirigeants. Actuellement est en cours la campagne FDVA. Ce Fonds de développement de la vie associative est à destination exclusive de vos « petits clubs » pour leur fonctionnement ou leurs projets. Nous vous invitons à inciter à monter un dossier qui leur est tout particulièrement destiné. En cette période d’incertitude sur les relais des futurs subventionnements territoriaux, cela peut être précieux.

De même, vous avez certainement appris que la Région a renouvelé son dispositif d’aide à la création d’emploi CREAP. Attention, l’appel n’est ouvert que jusqu’au 9 février ! et ne concerne que les associations qui en ont le plus besoin, qui ont au maximum trois emplois à temps complets, et qui n’ont jamais bénéficié de l’aide régionale CREAP.

Un volet de notre projet pour l’olympiade est le Bien vivre en club, nous voulons vous apporter les éléments pour le développer au sein de vos clubs. Il y a des aspects positifs comme ce dont Pierre a parlé, il y a aussi des attitudes inacceptables contre lesquelles il faut lutter. Il faut identifier ces emprises, il faut rendre la parole accessible. C’est le sens de l’action du CDOS qu’Isabelle Cottel porte et va vous décrire.

Intervention : cf fin du rapport moral

Je veux finir ce long rapport par mentionner une réunion que nous vous avons proposées, en plus de celles sur le modèle économique et sur le sport en entreprise dont je vous ai déjà parlé.

Cette soirée a été consacrée à la Grande collecte du sport, que nous portons avec les Archives départementales du Nord. Il s'agit de collecter des documents (papiers, images, vidéos, ...) auprès de fédérations, de clubs, d'équipementiers, d'athlètes, d'amateurs, de supporters... Je renouvelle l’appel qui a été fait de faire connaitre cette collecte, c’est important pour garder la mémoire du sport dans notre département.

Je souhaite finir cette intervention en disant sincèrement MERCI.

• Merci à vous, représentants de votre discipline, présents ce soir. Vos comités vont être renouvelés cette année. A celles et ceux d'entre vous qui avez décidé d'arrêter, je veux exprimer ma gratitude pour avoir porté des projets importants pour le développement de votre sport. Et j'espère que, parmi celles et ceux qui continueront ou qui seront nouvellement élus, beaucoup voudront rejoindre le CDOS du Nord dans un an.
• Merci aux membres du CDOS : les élus et les six collaborateurs sans lesquels nous ne pourrions pas mener tous ces projets si variés, merci pour votre ferveur et votre engagement permanent
• Merci à nos partenaires pour leur soutien fort et continu :
  • le Conseil Départemental du Nord,
  • le Service Départemental à la Jeunesse, à l'Engagement et aux Sports
  • les CROS et CDOS des Hauts de France
• Merci aux porteurs et aux acteurs, comités et partenaires, c’est-à-dire vous, nous, de chacune de ces opérations, qui sont destinées à vous permettre de vous développer, et constituent ainsi notre légitimité. Vous le savez, le 20 juillet 2021, juste avant les jeux de Tokyo, le Comité international olympique a ajouté le mot "ENSEMBLE" à la devise olympique « Plus vite, plus haut, plus fort ». Ce simple mot va, pour moi, au-delà du sport et de l'olympisme. Il est un moteur, qui fait avancer, progresser grâce au partage, à l'émulation, à l'entraide. Sachez que vous pouvez compter sur le CDOS du Nord pour participer à la mise en œuvre de vos projets dans nos beaux territoires.

Merci à tous pour votre attention.

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Intervention de Pierre Markey
L’année dernière je vous posais la question « Pourquoi s’inscrit-on dans un club et pourquoi y reste-t-on ? ». Aujourd’hui grâce au partenariat avec la Boutique des sciences (Florence Ienna), l’Université de Lille et le CDOS s’associent pour tenter de répondre à cette question.

La Boutique des sciences financera le mémoire d’une stagiaire en Master 2 de sociologie (Clara Morival) pour se pencher sur le problème. Les travaux ont commencé le 14 décembre après-midi par un atelier « Qu’attend-on des clubs sportifs aujourd’hui ». Le compte rendu est en cours sous la bienveillance d’Isabelle Jouin, Maitresse de conférences en STAPS.

Je remercie encore les comités qui ont bien voulu participer à ce premier travail. La suite c’est le 1er et 2 février à l’Université de Lille pour affiner l’axe de recherche.

Intervention d’Isabelle Cottel
La Ciivise (Commission indépendante sur l'inceste et les violences sexuelles faites aux enfants) estime que 160 000 enfants sont victimes de violences sexuelles chaque année, soit trois à cinq enfants par classe.

Le monde du sport n'échappe pas à ce phénomène, une enquête européenne (Child Abuse in Sport : European Statistics (CASES), Edge Hill University, 2019) révèle en effet qu'un enfant sur sept est victime de violence dans le sport.

La prévention et la lutte contre les violences dans le sport ont pris toute leur dimension depuis la mise en place du dispositif ministériel Signal-Sports. De même, la libération de la parole de certaines victimes du milieu sportif a permis d’en prendre toute la mesure.

Au 31 décembre 2022, plus de 900 personnes avait été mises en cause depuis la création du dispositif, pour des faits relevant à 83 % de violences sexuelles, dont 82 % concernaient des victimes mineures, et, depuis, le seuil des 1 000 signalements a été dépassé.

Alors que la France accueillera les Jeux Olympiques de 2024, et le Nord quelques-unes de ces disciplines olympiques, il est important pour nous, acteurs du monde sportif nordiste, de nous engager pleinement pour la prévention des violences sexuelles, les discriminations qu’elles soient d’appartenance à un sexe, une race, une religion, une orientation ou identité sexuelle.

Il y a nécessité de repenser dans nos comités sportifs, nos clubs, l’accueil des publics et l'encadrement des sportifs, notamment les mineurs en créant, par exemple des duos mixtes d'entraîneurs et en revoyant les modalités de déplacement et d'entraînement et ce afin de minimiser la possibilité d'isolement des mineurs et les comportements abusifs.

Le sport doit être pratiqué dans une atmosphère sereine, car pour les jeunes, il est un cadre d'apprentissage du collectif, et pour tous, une source d'épanouissement, de réalisation et de dépassement de soi.

La libération de la parole des victimes pose la première pierre de la reconstruction personnelle des sportives et des sportifs. Pour la victime il faut souvent beaucoup de temps et de courage pour parler"  Aujourd’hui, êtes-vous suffisamment  préparer à accueillir cette parole, à savoir comment agir face à certaines situations ?

Au travers de cette commission au sein du CDOS Nord, mon souhait est de mettre en place un travail commun avec vous afin de mieux protéger les victimes des agressions commises dans le milieu sportif, de former les bénévoles que nous sommes à mieux accueillir la parole, de mieux former les professionnels qui les prennent en charge à détecter et signaler les atteintes à l’enfance, de renforcer la lutte contre toutes les discriminations, qui n’ont pas leur place ni dans les tribunes ni sur le terrain et de refuser toutes les formes de violences.

En janvier 2023, une rencontre avec la CAFFES (Centre d’Accompagnement Familial Face à l’Emprise Sectaire) à Lille a permis d’évoquer les possibilités d’intervention sur l’emprise mentale et plus particulièrement sur les questions des dérives sectaires dans le sport. Un projet d’une éventuelle collaboration autour d’une présentation a été abordé sans que les contours en soient à ce jour encore bien définis.

Sur cette année, la commission a participé à plusieurs événements sur la thématique des violences sexuelles : Celui du CROS organisé à Amiens avec la participation de l’association Colosse aux pieds d’argile, celui organisé à la patinoire de Wasquehal par le comité départemental des sports de glace avec l’association « La voix de Sarah ».

En décembre dernier, la commission a organisé à Lambersart, une journée de formation aux violences sexuelles dans le sport animée par l’association Colosse aux pieds d’argile. Cette formation a permis d’apporter à la quinzaine de participants les outils pour reconnaitre les infractions, les prévenir et savoir comment agir.

Dans sa campagne 2024, la commission Sport et femmes a intégré pour son label Parité Sport un point supplémentaire (le 5ème sur la chartre) qui demande au récipiendaire le développement d’un dispositif de veille et d’accompagnement contre le harcèlement, les discriminations et violences sexistes, physiques, verbales, mentales.

C’est une avancée importante dans l’information et l’accompagnement des CD et des clubs.

C’est donc sur cette ambition que la commission souhaite mettre en place en 2024 un temps fort autour de la prévention des violences et le recueil de la parole.

Dans un premier temps il est imaginé en 2 sessions sur une journée :

L’une tournée vers la jeunesse (collège, lycées, centres sociaux…) en matinée ou après-midi autour de l’exposition de l’association « la voix de Sarah » qui a obtenu le label « Impact 2024 » dans le cadre des JO de Paris 2024, d’une sensibilisation à l’emprise mental et d’un temps d’échange avec les jeunes,

Une autre à destination des professionnels, des encadrants sportifs, des comités départementaux, des collectivités etc. avec une conférence dialogue où on retrouvera du docteur Laverhne sur le sujet de l’emprise mental, le témoignage de Sarah Abitbol de l’Association « la Voix de Sarah » et la présence d’un acteur de l’institution judiciaire. Il sera important de créer un temps d’échange avec le public afin de répondre à leur attente et leur questionnement. 

Lors des échanges avec Katia Palla, directrice de l’Association la Voix de Sarah, il a paru important de cibler cette journée avant les jeux olympiques aussi la date du 24 mai 2024 à Dunkerque ou sur la métropole lilloise est pressentie.

Le racisme, la discrimination, malheureusement trop souvent présents dans le sport, c’est donc également ces thèmes qui occuperont la commission dans un second temps en 2024 

Le sport a toujours été un miroir de la société, il n’est donc pas étonnant d’y retrouver des schémas de pensées racistes et la discrimination qui ont cours aujourd’hui. Le langage quotidien raciste est banalisé et les expressions discriminatoires sont souvent niées. De même, dans la continuité des sujets précédents, une action sur la place de la laïcité dans nos pratiques sportives pourra être menée.

Je ne pourrais finir ce partage sans y associer Nathalie Bourbotte, salariée du CDOS qui m’accompagne sur ces actions. Merci pour son soutien."

Crédit photos: S. POULAIN -CDOS du Nord